Le chant des vivants
C’est le chant des vivants,
De la glace qui éclate
Des cœurs perdus
Et des âmes en feu
C’est le chant des vivants,
Des aubes froides
Des coupeurs de tête
Des langues farouches
Et de l’air assassin
C’est le chant des vivants,
De ceux qui ont tout,
De ceux qui n’ont plus rien
Du vent qui s’étonne
Des éclairs tournoyants.
C’est le chant des vivants,
Des terres profondes
Et des silences d’eau
Des sarbacanes de pluie
Et de l’air clandestin.
C’est le chant des vivants,
Des cerfs aux bois musqués
Des sabots turbulents
Et des chemins de sang
C’est le chant des vivants,
Des colombes de neige
Des averses dorées
Et des fleurs passagères.
C’est le chant des vivants,
De la masse immonde
Et des nuits sous-marines
Très loin, je cours, je détale, je fuis.
C’est le chant des vivants,
Le cri du monde
Une marche funeste
Juste une pause entre deux vibrations.