DES PAROLES DE TERRE ET DE PIERRE TOUT DROIT SORTIES D’UN ROMAN D’URSULA K.LE GUIN OU D’UN FILM DE TARKOSVSKI
On s’enroule, s’emmêle dans ces mots égrenés, dans ces seize courts titres aux ambiances semblables… jusqu’à s’y perdre — ou s’y poser, coussin moelleux, conte susurré à l’oreille.
Une écriture « En lande désertique / En ombre de granit » où il fait bon se lover (Sous une lune scorpion).
Le beat persistant nous entête, et le dire (deuil, violence domestique, guerre et IA) apparait secondaire : ce qui conte, c’est ce velours d’univers, ce décor de corps– parfums, couleurs et matières.
S’en détachent quelques hypnoses : Ma ligne de vie, Ada, La rupture… un espace de l’intime qui, tout en chuchotements et pulsations électros, convoque autant l’éthérée Mylène Farmer que l’assassine Marie Möör.
Et repose par instants les questions éternelles: « Je ressens […] ton humeur chagrine / Ton parfum de racine […]
Tu m’aimes dis, Est-ce que tu m’aimes? »